Un jardin fait pour être frôlé
Je laisse parler Gilles Clément , le jardinier planétaire
“Quand on réalise un jardin, on le fait pour des gens. Et j'attache de l'importance à ce qu'ils s'y sentent heureux. Bien sûr, on peut se sentir très à l'aise dans un jardin avec de grandes perspectives toutes droites, jusqu'à l'infini, qui traduisent cette maîtrise de l'espace. Mais on peut préférer aussi d'autres lieux où on est immergé dans des systèmes de nature. Les jardins que je réalise sont faits pour être frôlés.”
Propos recueillis par Emmanuel de Roux
Article paru dans l'édition du Monde du 11.08.05
4 Comments:
Quand on parle du loup....
Je vous invite à consulter vos boites email et vous comprendrez de quoi je veux parler !
Isabelle à certainement déjà compris....
C'est exact.Je l'ai vu dans son jardin au cours d'un film documentaire. Immergé en pleine nature, il introduit des plantes cultivées et sélectionne des plantes sauvages qu'il laisse prospérer.C'est le "jardin en mouvement", conception du jardin que j'avais depuis longtemps, bien avant d'écouter Gilles Clément au cours d'un colloque au Muséum et de m'apercevoir que nous fonctionnions sur la même approche du jardinage
"Un jardin fait pour être frôlé"... et je rajouterai pour être parcouru, observé, senti. Le contact physique avec les plantes est important, et c'est souvent ce qui est évité lorsqu'on coupe, tond, taille etc...
Gilles Clément a une belle écriture !
C'est vrai.Mais on peut toujours se trouver un jardin ou quelque chose qui le remplace. Les jardins publics, la roseraie de Limoges, les bords de la Vienne ou un bout de ruelle abandonnée. A Avignon, j'allais herboriser en ville là où il y a de la verdure le long de la voie ferrée. C'est ce que Gilles Clément appelle le "Tiers paysage", ce qui n'est pas aménagé. Et gamin, je n'avais pas de jardin à Calais, il y avait les immeubles en ruine avec des grenouilles, et des nénuphars qui se sont installés ensuite.
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