dimanche, avril 23, 2006

Exercice: le petit Grosjean illustré



Avec quel puéril sérieux les mouches s’entêtent à nous aimer les mains! Un souffle dans l’herbe émeut des lames courbes, des bannières blanches et des chapeaux à graines.



Chaque arbre hoche la tête à son tour, hausse l’épaule.L’hirondelle à gorge de veilleuse glisse sur les rails de l’air. Oh! quand elle vire la lueur marine de son dos.



Un bourdon s’affaire à ce bruit d’usine qu’il mène entre les iris jusque , silence!
son tête à tête avec le dieu suc. Au loin s’égosille un coq.



.........

Apocalypse - 1962.

2 Comments:

Blogger AnnJa said...

Cela donne envie de découvrir ses textes...
Le weblogue très vivant du collège Montaigne html lui consacre un article.
Cité dans un article du monde du 13 avril html, Jean Grosjean disait "Un livre, qu'on le lise ou qu'on l'écrive, doit être soluble dans la vie. On doit pouvoir à chaque page lever les yeux sur le monde ou se pencher sur un souvenir pour vérifier le texte", disait-il, n'attachant aucun prestige particulier au labeur littéraire : "C'est un peu dommage de faire croire qu'un écrivain est un homme d'une espèce supérieure..."
Une photo de lui dans
l'article du collège montaigne.

lundi, 24 avril, 2006  
Blogger Jean Pierre J. said...

Merci pour les adresses.
En donnant ce titre un peu irrévérencieux à cet "exercice" et en l'illustrant par des photos de l'endroit où nous vivons, je voulais montrer en effet qu'un poéte reste toujours dans la vie de façon accessible. La posture de "grand poète" , "poète national"donné à certains, type René Char par la société m'agace un peu .

mardi, 25 avril, 2006  

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