lundi, avril 10, 2006

Rémi, ce Samedi


Comme il en avait exprimé le désir, Rémi est venu nous rendre visite avec sa mère Samedi.

Pour lui, c’est tout bonheur semble t’il.

Son sourire et son discours en tout cas vont dans ce sens.

De plus, pour le repas de midi, il est facile à nourrir: une pizza comme plat principal, un gâteau en dessert. Annick avait oeuvré en ce sens: délicieux quatre quarts recouvert de chocolat et au parfum citron et il s’est régalé.

Facile à contenter aussi sur les nourritures spirituelles: il aime les CD, la musique, n’importe quelle musique, de la musique classique aux chanteurs actuels.Il nous a dit avoir un petit faible pour Myléne Farmer, ou Vanessa Paradis, sans dédaigner Mozart. Je lui avais préparé de la Musique Celtique et la Musique des Choristes. Il nous a chanté Salade de fruits et un fragment de chanson de Bourvil.

Il a su mieux se taire cette fois ci, à la demande de sa mère, au moment où les autres parlaient; mais il aime bien ramener la conversation à lui, sa vie au foyer de Grenade, sa chambre: parmi les gens que nous observons habituellement, cette attitude n’est pas spécialement originale (” il n’y a que moi qui m’intéresse “!!).

Il s’exprime sur tout ce qu’il rencontre, et il a été fort intéressé par la voiture, dont il a lu sans probléme et rapidement la marque, le nom et l’adresse compléte du garage Bernard à Avignon. Qu’il sache lire reste un sujet d’admiration pour moi : Françoise lui a appris alors qu’il était déjà âgé.

J’ai pris des photos et je l’ai appelé pour lui montrer le transfert des photos sur l’ordinateur: il a été fort intéressé par l’apparition des vues miniatures, je lui ai expliqué les opérations que je réalisais, appuyer sur telle touche, et les temps d’attente nécessaires; “il faut être patient”.

A ce propos,il nous a répété les conseils reçus ailleurs: “bien articuler quand on parle” ,“il faut contrôler ses nerfs, si on veut parler à une fille”. Et oui, Rémi doit fabriquer des hormones, comme nous tous.

Néammoins, on sent parfois comme une grosse angoisse qui s’exprime soudainement notamment lorsqu’il se courbe en marchant .

Il est reparti avec une belle photo de lui imprimé sur papier qu’il va pouvoir accrocher dans sa chambre. Il y porte le pull tricoté par Françoise.

Et nous sommes restés avec nos réflexions sur le sens de la vie et ce genre d’handicap, avec sa place dans la famille et la société.

1 Comments:

Blogger AnnJa said...

Merci de nous avoir transmis ces nouvelles de Rémi et Françoise.

S'ils veulent venir jusqu'à Grenoble, ils seront les bienvenus.
Anne

mercredi, 12 avril, 2006  

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