mercredi, avril 05, 2006

Catus, pot, potins


Petits potins sur le Catus politique et culturel

4 Avril, 18 heures, une quarantaine de personnes dans la Salle Lagaspie, Office de Tourisme de Catus pour inaugurer une expo de peintures sur le théme de “la Vallée du Vert”. Je suis invité.

Vin blanc, jus de fruits, petits fours, discours, personnalités, le maire de Catus et président de la Communauté de Communes, le bureau de l’Association de Sauvegarde de la vallée du Vert.

37 oeuvres de bonne tenue: l’association est encadrée par trois peintres professionnels; je connais l’un d’eux, de nationalité anglaise, qui habite St Denis Catus.

Aquarelles, peintures à l’huile, acrylique, pastel et même deux photos. Tout l’ensemble évoque irrésistiblement Henri Martin, le peintre du début 20° qui a donné son nom au Musée de Cahors ; il avait son atelier à Labastide-du Vert et a représenté sa petite patrie de façon fort agréable.

Je suis présenté à un certain Monsieur Jacob (Serge), peintre exposant à barbe blanche, certes mais un peu plus clairsemée.

Le discours du président de l’association est prononcé en français, puis en anglais. Pas en occitan, ce qui montre bien la prééminence du français, puisque l’anglais est en quelque sorte une sorte de créole du français depuis Guillaume le Conquérant.

Le maire (depuis 23 ans ) de Catus s’est excusé : il comprend l’anglais (rappelons que Tony Blair, il y a quelques années venait nourrir sa petite famille en vacances chez un célébre cuisinier chinois, auteur d’émissions de cuisine à la BBC et habitant Catus); mais comme tous les maires de France, il ne parle pas la langue de la perfide Albion. Ce qui ne l’empéche pas d’avoir des administrés anglais. Heureusement, ceux ci parlent français.

En filigrane : il y a un projet immobilier sur le Lac Vert, un peu en sommeil en ce moment et initié par le maire ; l’association a été créée pour sauvegarder les paysages de la vallée et pour s’opposer au projet; çà s’est un peu bagarré dans les journaux locaux, il y a quelque temps. Et mine de rien, tout çà filtrait à demi mots, à fleurets mouchetés, dans les discours. Et puis on s’est dirigé vers le buffet. J’ai savouré la situation: preuve que dans la France d’en bas, on peut tout de même se trouver ensemble au même moment autour d’une table qui à l’évidence n’avait rien d’une table de négociation.

A propos du CPE, je propose donc concrétement qu’avant de discuter, les parlementaires de l’UMP et les syndicalistes jeunes ou vieux enfin réunis s’attablent et ouvrent quelques bonnes bouteilles avec du pain de campagne et du saucisson; çà calmera en plus le petit peuple des vignerons.