mardi, juin 27, 2006

Encore un intrus.







Nous vous avons narré récemment sur ce blog les aventures de Pépé des Has, jeune reptile ambitieux, de haut lignage, habitué des faîtières et des tuiles sommitales et appartenant à la vieille famille des Lacertidés. Curieux impénitent, il s’était alors hissé sur le bâti d’une fenêtre du Brugas , surprenant un des occupants dans une démarche intime. Il fut vite prié d’aller se faire voir ailleurs, les animaux sauvages n’étant pas à leur place dans les habitats humains où ils ne peuvent engendrer que perturbations par leur bruits ou déplacements,intempestifs, leurs tentatives de prises de nourriture, voire leurs dépôts malodorants.

Dans le même ordre d’idée, durant leur déplacement dans la région de Fréjus, Papy et Mamy Nature ont été servis. En effet ils ont pu assister, Dimanche soir à la visite, brève, mais exceptionnelle pour eux de San Gène.

San Gène est un modeste parent méridional de San Antonio.
Nous ne vous ferons pas l’injure de vous décrire ce dernier universellement connu dans le petit monde des bouquinistes qu’il inonde de sa présence.

San Géne est bien moins connu; c’est un petit être charmant ressemblant à un lézard un peu obèse et pourvu de quatre pattes courtes aux doigts écartés, le dessous des doigts formé de lamelles serrées lui permettant de s’agripper avec aisance sur la moindre aspérité. San Géne fait l’admiration de tous et plus généralement des populations du Nord de la France, lorsqu’il manifeste sa remarquable capacité à pratiquer la varappe sur des parois verticales très lisses, où un lézard plus ordinaire éprouverait tout de même quelques difficultés.

Dernièrement notre cher San Gène s’était fait repérer rodant autour des maisons du Pas Latin .A 3 mètres du sol, il faisait le tour des murs extérieurs, comme s’il avait voulu entrer. De fait, il cherchait aussi à savoir qui y habitait.

En effet, l’une de ces maisons l’intéressait particulièrement.

On lui avait rapporté la présence dans cette habitation d’un Monsieur un peu particulier, une espèce de savant, docte, surtout à l’oral, pouvant parler longuement des gènes et capable peut être de lui apporter des informations précises sur l’origine de son nom:
San Gène était en effet un nom illustre , célèbre dans l’Histoire de la nation française; avec un s en plus, la femme d’un maréchal de l’Empereur Napoléon 1er l’avait immortalisé, Comment était il possible de porter encore ce nom à l’époque moderne, où la science a démontré depuis belle lurette qu’aucun être vivant digne de ce nom n’est totalement dépourvu de gènes ? San Géne était il une exception? Que signifiait exactement ce mot gène.

Il fallait s’informer et vérifier.

Ce Dimanche soir, après quelques manifestations sonores musicales et harmonieuses, de piano , tout s’était tu et tous les habitants de la maison s’étaient éloignés en voiture. San Gène s’introduisit prestement par une petite fenêtre restée entrouverte

Tout était calme. Il avait le temps.

La lumière bleue d’un ordinateur veillait dans une petite pièce sombre. San Géne explora en détail les meubles de bureau chargés de feuilles de papier. Des livres, plantes, cuisine, voyages; ce n’était pas tout à fait ce qu’il cherchait. Même en montant en haut du mur, en vue plongeante sur les pièces, rien ne venait le conforter dans sa recherche d’histoire de gène;

Et pourtant il en connaissait beaucoup de représentants de la famille Gène,tous bien pourvus en gènes, eux, d’abord Eugène , le vrai grand gène Eugène; de même Oxy, Gazo, Hydro, Colla, et bien d’autres encore etc... sans oublier ’Otto qui avait du faire la soudure entre les différentes branches de la famille et Abori , lointain cousin australien égaré dans le bush (rien à voir avec deuble iou.)

Il commençait à désespérer .

Au moment où il se préparait à rebrousser chemin, des bruits de pas et des conversations joyeuses envahirent la pièce principale où il se tenait. Les occupants étaient de retour.

Les volets ouverts, la lumière allumée, San Gène paniqua; il abandonna tout espoir de recherche et voulut fuir. Un drôle de bonhomme velu tenait un appareil jetant parfois des éclairs. San Géne voulut fuir, mais il fut coincé et se réfugia derrière le grand piano clair, en dessous duquel on perdit sa trace.

Seules quelques images fournies par le drôle de bonhomme velu ont conservé la mémoire de ces aventures rocambolesques d’un petit reptile curieux de tout et en particulier de ses origines.

Moralité: nous le répétons avec force; il n’est jamais très bon de fréquenter de trop près les habitations humaines.

C’était la belle histoire narrée le jour de la saint Jean, le Baptiste, par Papy nature , aidé comme toujours de Mamy nature pour ses grands et petits enfants chéris, et les autres bien sûr....
.

4 Comments:

Blogger MarNath said...

Je suis sûre que Batt a envoyé un de ses espions pour avoir des histoires à raconter à ses jeunes novices...

mercredi, 28 juin, 2006  
Blogger AnnJa said...

Nous avions rencontré il y a quelques années un cousin de sans gêne qui s'appelait Toqué ! C'était dans une chambre de Thaïlande, et il nous avait fichu une sacré frousse!
Allez, un peu de détails scientifiques!

jeudi, 29 juin, 2006  
Blogger Jean Pierre J. said...

J'ajouterai aux détails scientifiques de Wikipedia, que cette charmante petite bête présente aussi dans le Vaucluse, les Bouches du Rhone, les Alpes Maritimes, les Pyrénées Orientales(elle monte à 650m) et la Corse remonte la vallée du Rhône jusque dans la Drôme, mais aussil'Ardéche, le Gard,l'Hérault,l'Aude. Elle a atteint la haute Garonne: Toulouse; elle n'est pas menacée d'extinction ; c'est une bête qui est bien adaptée à la présence humaine..

jeudi, 29 juin, 2006  
Blogger AnnJa said...

Il faut compléter l'article de Wikipédia alors! C'est fait pour ça!

samedi, 01 juillet, 2006  

Enregistrer un commentaire

<< Home