samedi, septembre 29, 2007

Où est la vraie réalité ?

Sous un soleil chaud d'automne du Sud Ouest, réconfortant après la froidure du début de la semaine, départ en fin de matinée de ce Vendredi pour Cahors

Le Musée Henri Martin ouvre à 11 heures.




Avant dernier jour de l'Eté Debré


Nous sommes les premiers visiteurs de la matinée.

C'est aussi la première fois que nous prenons contact avec l'oeuvre d'Olivier Debré.

On nous installe une vidéo. Grandes images de couleurs douces sur le mur blanc. Un homme à tête ronde explique ce qu'il fait. Avec des mots simples. Des vues de l'ancienne orangerie transformée en atelier. 8 personnes pour transporter une série de grandes toiles à l'extérieur.
Vues de loin , ces toiles animent sagement le paysage villageois; leurs couleurs s'harmonisent avec le décor de la maison dans les arbres. On est dans un pays de Loire, tout en horizontales.

Quarante-cinq minutes paisibles de découverte du peintre, de l'homme, du travail quotidien, dedans, dehors, de l'oeuvre toujours en création dans les dernières années du siècle; il est mort en 1999.

A la fin de la projection, nous sommes prêts..Avant la découverte de l'expo, une page de biographie écrite sur le mur nous permet de comprendre que nous verrons d'abord des oeuvres bien noires d'une jeunesse d'après guerre, qui évolueront ensuite vers une série encore bien sombre parfois, de signes-personnages, qui annoncent les traces très colorées-contrastées, verticales, liaisons entre le ciel et l'homme, ou horizontales évoquant les paysages, présentes dans les grandes surfaces presque unies, plus claires réalisées dans les années 1980-1990.






Nous retrouverons le peintre l'après midi dans le Musée Rignault de St-Cirq-Lapopie. Sur papier, des signes personnages à l'encre de Chine surtout. Quelques surfaces colorées plus petites tout de même, dont un minuscule" St-Cirq-Lapopie". Le propos du peintre écrit sur le carton d'annonce des expos de l'été Debré prend alors sens:

"J'indique ma source d'inspiration, mais elle ne compte pas. Le peintre a une certaine conscience , un point de départ: que le spectateur y voie autre chose n'est pas grave, c'est l'intensité qui m'importe et pas l'histoire.

Ce que les autres ressentent est la vraie réalité."