Outreau (suite)
J’ai encore passé quelques heures devant mon petit écran: parfois avec le plateau repas, les débordements d’horaires étant fréquents.
Au fur et à mesure de l’audition de magistrats éminents et respectables, qui parlent en dehors d’un décor solennel, sans le théâtre habituel de la justice où les robes noires ou rouges jouent un rôle essentiel, je continue donc à me bâtir une culture juridique en m’initiant progressivement au fonctionnement de la machine judiciaire.
On s’aperçoit d’ailleurs parfois que ces personnages ne semblent pas toujours se rendre compte qu’une batterie de caméras est là pour enregistrer leur moindre sourire ou froncement de sourcil, bref qu’on peut souvent analyser leurs réactions à une question avant même d’entendre la réponse: ainsi le visage sévère d’Yves Bot, procureur général à Paris qui s'éclaire franchement lorsqu’Elisabeth Guigou, ancienne garde des sceaux, lui demande d’une voix neutre son opinion sur divers aspects de la réforme qu’elle avait initiée. Petite scène amusante qui demanderait à être décodée.
Néanmoins les auditions des magistrats restent souvent très techniques et on a du mal à les suivre, notamment dans les dédales des procédures. Heureusement qu’une bonne proportion de députés peut soutenir de genre de discussion. Après tout ce sont eux qui proposeront les réformes.
Aussi j’étais plus à l’aise ce matin lors de l’audition des journalistes de la Voix du Nord, le rédacteur en chef, un grand reporter ( déjà entendu dans une émission d’Arrêt sur Images) et le journaliste de la locale de Boulogne. D’autant plus que j’ai été lecteur de la Voix du Nord de nombreuses années et ce, depuis ma tendre enfance.
Après avoir battu sa coulpe sur des articles mettant en cause les acquittés, le patron des journalistes du titre a tout de même évoqué des problèmes réels de gestion de la rumeur dans une ville de la taille de Boulogne; si on met en cause un huissier de justice ou un taxi sans dire son nom, tous les représentants des professions citées se sentent à tort ou a raison concernés. Comment faire alors ? Surtout lorsque la Voix du Nord dispose d’un monopole d’information dans la région ?
Le commissaire de la SRPJ de Lille est entendu ensuite, en seconde audition. Jeune, probablement de l’âge du juge Burgaud, la ressemblance de son image à la télévision avec celle du magistrat est frappante; même attitude, même silhouette; seuls la diction assurée et le contenu structuré de la déposition sont bien différents,et cela entraîne des compliments de la part de certains députés, impressionnés par sa déposition. A ce niveau là les péripéties éventuelles de la garde à vue des gens suspectés signalées par les acquittés sont vite balayées avec le sourire. La garde à vue, c’est quelque chose de très encadré dit-il; de toute façon, la garde à vue , ce n’est pas “la causerie au coin du feu”; malgré tout,parait il un “lien” peut se former entre un enquêteur et un suspect... On demande à croire.
Au fur et à mesure de l’audition de magistrats éminents et respectables, qui parlent en dehors d’un décor solennel, sans le théâtre habituel de la justice où les robes noires ou rouges jouent un rôle essentiel, je continue donc à me bâtir une culture juridique en m’initiant progressivement au fonctionnement de la machine judiciaire.
On s’aperçoit d’ailleurs parfois que ces personnages ne semblent pas toujours se rendre compte qu’une batterie de caméras est là pour enregistrer leur moindre sourire ou froncement de sourcil, bref qu’on peut souvent analyser leurs réactions à une question avant même d’entendre la réponse: ainsi le visage sévère d’Yves Bot, procureur général à Paris qui s'éclaire franchement lorsqu’Elisabeth Guigou, ancienne garde des sceaux, lui demande d’une voix neutre son opinion sur divers aspects de la réforme qu’elle avait initiée. Petite scène amusante qui demanderait à être décodée.
Néanmoins les auditions des magistrats restent souvent très techniques et on a du mal à les suivre, notamment dans les dédales des procédures. Heureusement qu’une bonne proportion de députés peut soutenir de genre de discussion. Après tout ce sont eux qui proposeront les réformes.
Aussi j’étais plus à l’aise ce matin lors de l’audition des journalistes de la Voix du Nord, le rédacteur en chef, un grand reporter ( déjà entendu dans une émission d’Arrêt sur Images) et le journaliste de la locale de Boulogne. D’autant plus que j’ai été lecteur de la Voix du Nord de nombreuses années et ce, depuis ma tendre enfance.
Après avoir battu sa coulpe sur des articles mettant en cause les acquittés, le patron des journalistes du titre a tout de même évoqué des problèmes réels de gestion de la rumeur dans une ville de la taille de Boulogne; si on met en cause un huissier de justice ou un taxi sans dire son nom, tous les représentants des professions citées se sentent à tort ou a raison concernés. Comment faire alors ? Surtout lorsque la Voix du Nord dispose d’un monopole d’information dans la région ?
Le commissaire de la SRPJ de Lille est entendu ensuite, en seconde audition. Jeune, probablement de l’âge du juge Burgaud, la ressemblance de son image à la télévision avec celle du magistrat est frappante; même attitude, même silhouette; seuls la diction assurée et le contenu structuré de la déposition sont bien différents,et cela entraîne des compliments de la part de certains députés, impressionnés par sa déposition. A ce niveau là les péripéties éventuelles de la garde à vue des gens suspectés signalées par les acquittés sont vite balayées avec le sourire. La garde à vue, c’est quelque chose de très encadré dit-il; de toute façon, la garde à vue , ce n’est pas “la causerie au coin du feu”; malgré tout,parait il un “lien” peut se former entre un enquêteur et un suspect... On demande à croire.
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