vendredi, avril 28, 2006

Drôles de machines




Au Musée Henri Martin de Cahors, pendant une heure, hier matin Nathanaël s’est régalé à faire marcher de drôles d’engins. Toutes en bois, bois massif même, engrenages compliqués, rampes de roulement inclinées, remontées complexes pour des boules de buis tourné, poulies et roues dentées découpées dans des planches, flippers géants, balançoire actionnant les ailes d’un gigantesque oiseau , bref tout le monde fantastique des “ Machines singulières de Pierre Andrès”.

Machines illustrant à merveille le mythe de Sisyphe remontant sa charge de grosses pierres au sommet de la montagne, ces grosses pierres retombant ensuite, pour être remontées indéfiniment, les pierres étant représentées ici par les boules.


L’artiste, un homme âgé, fatigué mais qui a toujours la foi dans ce qu’il réalise était présent, et après nous avoir raconté le conte d’Haïti à l’origine de la réalisation d’un oranger magique” qu’il fait fonctionner, a montré à Annick les machines achetées par Steve Waring; ce dernier a utilisé le rythme et les bruits des boules qui tombent, ou font sonner des cloches et des cymbales dans l’écriture de chansons.

Cette exposition n’est pas programmée par hasard; elle se situe dans la tradition du Musée de Cahors, où des expositions consacrées à l’art brut et à ses dérivés ont été montées depuis quelques années. Il est vrai qu’une revue sur le sujet “Gazogène” est publiée à Cahors sous l’impulsion d’un professeur de philosophie Jean François Maurice , qui a commis également “Les insoumis de l’art du Quercy”, petit livre qui recense quelques uns de ces artistes locaux.

mercredi, avril 26, 2006

Pour les romantiques nostalgiques.




Il est toujours au même endroit, sous le sureau qu’il a nourri. Les monnaies-du-pape fleuries fréquentent en ce moment les abords et se ressèment régulièrement. Une touffe de fougère scolopendre diffuse ses spores entre les dalles du chemin d’accès ombragé et humide, un peu moins fréquenté. Le lamier jaune accompagne le lierre pour tapisser le sol. C’est devenu un petit coin romantique où il fait toujours bon s’asseoir pour méditer.

lundi, avril 24, 2006

Une belle découverte



Poursuivant notre étude scientifique de la petite faune monstrueuse du jardin et de ses environs, nous décrivons aujourdhui la variété “timidus “du petit Lignosaurus brugassensis cité dans un texte précédent; il se caractérise bien par une conformation légérement différente du museau, à allure de groin; le comportement habituel des individus qui a motivé le nom de la variété, concerne l’appendice unique ou pseudo -bras, souvent dirigé vers le haut et rejoignant ainsi la base inférieure de la partie céphalique, donnant ainsi un profil particulier comparable à celui d’une personne hésitante.

Par ailleurs, la présence de lichens sur la moitié inférieure et un revêtement de nature probablement fongique de couleur brune militent en faveur d’une écologie plutôt forestière.

Cette belle découverte est due à la sagacité et à l’esprit d’observation de notre exploratrice habituelle des hautes herbes et ronces des lisières de ce petit milieu et c’est pourquoi nous proposons le nom complet de Lignosaurus brugassensis JP.J. var. timidus A.LP.

dimanche, avril 23, 2006

Exercice: le petit Grosjean illustré



Avec quel puéril sérieux les mouches s’entêtent à nous aimer les mains! Un souffle dans l’herbe émeut des lames courbes, des bannières blanches et des chapeaux à graines.



Chaque arbre hoche la tête à son tour, hausse l’épaule.L’hirondelle à gorge de veilleuse glisse sur les rails de l’air. Oh! quand elle vire la lueur marine de son dos.



Un bourdon s’affaire à ce bruit d’usine qu’il mène entre les iris jusque , silence!
son tête à tête avec le dieu suc. Au loin s’égosille un coq.



.........

Apocalypse - 1962.

La mort de Jean Grosjean


Le poète Jean Grosjean est mort ce 10 Avril à l’âge de 93 ans.

Sa biographie est parue dans le Monde du jeudi 13 Avril

Au niveau familial, le nom de Grosjean est porté par deux cousins d’Annick, Philippe et Dominique qui vivent maintenant dans la région de Thonon et de la Chapelle d’Abondance.

Jean Grosjean était leur oncle, car c’est le frère de leur père Auguste, l’ex mari de la tante Mimy que toute la famille connait bien.

Annick avait rencontré Jean Grosjean, l’année de ses quatorze ans, donc en 1950, invitée par son oncle Auguste chez le père des deux frères à la Flèche dans la Sarthe.





“Au bois, le cytise éclabousse de grappes en suspens l’ombre. Un proche ramier pousse de doux grondements .”

vendredi, avril 21, 2006

Ca bouge au jardin



Les dernières tulipes résistent encore, malgré le soleil et le vent.




Les pivoines arbustives démarrent leur floraison.




Première rose simple à fleurir "Canary Bird"



On me dit que le Lignosaurus brugassensis JP.J. a disparu. L'avez vous cherché sur Google?

mercredi, avril 19, 2006

Lignosaurus brugassensis

J’avais eu l’occasion de le repérer, depuis longtemps, posé misérablement sur le plastique de l’enclos des cobayes ; il s’y cachait , masqué d’écorce, depuis qu’un coup de vent d’autan l’avait déniché du tilleul où il était né et avait grandi.

Et puis l’autre jour, j’ai eu pitié de lui ; l’ habit qui le corsetait restait tout humide et risquait de le rendre définitivement malade. Je lui ai donc enlevé pour ensuite lui ménager un abri au sec.

Depuis, il semblait avoir disparu.

Et puis hier soir tout s’est accéléré

Avant de fermer le volet de la porte fenêtre, j’ai eu l’impression de le voir passer sur la terrasse; comme le chevreuil de la semaine dernière, j’ai essayé de le prendre en photo La nuit tombait ; le cliché, pris au vol, sans trop de lumière, fut donc médiocre.




Par contre, ce matin, immobile , face à la lumière du soleil levant, j’ai pu le saisir dans tout son relief et l’identifier formellement; c’est bien lui , le petit monstre granivore , le lignosaurus brugassensis JP.J., grand consommateur de boules de tilleul et de gousses de glycine, à la recherche , tôt le matin, de ses nourritures favorites .




En vain, malheureusement !

Elles ont disparu: il y a trois jours, j’ai balayé la terrasse.....

mardi, avril 18, 2006

Du balai , la trombe !


No comments....

vendredi, avril 14, 2006

Floor Art

D’habitude, à la fin du repas, on se rue sur l’aspirateur ou le balai pour enlever les quelques miettes résiduelles tombées à terre.

D’aucune a changé tout cela aujourd’hui: on se rue sur un marqueur effaçable à sec pour dessiner sur le lino de la cuisine...





Le résultat:





Il se passe toujours quelque chose de nouveau dans le canton de Catus....

mercredi, avril 12, 2006

Visite dans le potager







Il était dans le potager à l’heure du repas.

Très occupé à déguster de tendres pousses d’arbustes.

Il ne s’attendait pas à être pris en photo.






Il a eu une belle frousse lorsqu’il s’est aperçu que nous bloquions le passage.

Après avoir essayé de franchir la clôture, il s’est décidé à foncer en passant

juste à côté d’Annick.

C’était un joli petit chevreuil, avec deux petites cornes.


N'oubliez pas de cliquer sur les photos pour mieux le distinguer.

mardi, avril 11, 2006

Marques





A la Foir'Fouille, on y va pour les marques ....


Seulement pour les marques ....


Encore pour les marques ...






Cette marque là , elle n'existe pas à la Camif...

lundi, avril 10, 2006

Rémi, ce Samedi


Comme il en avait exprimé le désir, Rémi est venu nous rendre visite avec sa mère Samedi.

Pour lui, c’est tout bonheur semble t’il.

Son sourire et son discours en tout cas vont dans ce sens.

De plus, pour le repas de midi, il est facile à nourrir: une pizza comme plat principal, un gâteau en dessert. Annick avait oeuvré en ce sens: délicieux quatre quarts recouvert de chocolat et au parfum citron et il s’est régalé.

Facile à contenter aussi sur les nourritures spirituelles: il aime les CD, la musique, n’importe quelle musique, de la musique classique aux chanteurs actuels.Il nous a dit avoir un petit faible pour Myléne Farmer, ou Vanessa Paradis, sans dédaigner Mozart. Je lui avais préparé de la Musique Celtique et la Musique des Choristes. Il nous a chanté Salade de fruits et un fragment de chanson de Bourvil.

Il a su mieux se taire cette fois ci, à la demande de sa mère, au moment où les autres parlaient; mais il aime bien ramener la conversation à lui, sa vie au foyer de Grenade, sa chambre: parmi les gens que nous observons habituellement, cette attitude n’est pas spécialement originale (” il n’y a que moi qui m’intéresse “!!).

Il s’exprime sur tout ce qu’il rencontre, et il a été fort intéressé par la voiture, dont il a lu sans probléme et rapidement la marque, le nom et l’adresse compléte du garage Bernard à Avignon. Qu’il sache lire reste un sujet d’admiration pour moi : Françoise lui a appris alors qu’il était déjà âgé.

J’ai pris des photos et je l’ai appelé pour lui montrer le transfert des photos sur l’ordinateur: il a été fort intéressé par l’apparition des vues miniatures, je lui ai expliqué les opérations que je réalisais, appuyer sur telle touche, et les temps d’attente nécessaires; “il faut être patient”.

A ce propos,il nous a répété les conseils reçus ailleurs: “bien articuler quand on parle” ,“il faut contrôler ses nerfs, si on veut parler à une fille”. Et oui, Rémi doit fabriquer des hormones, comme nous tous.

Néammoins, on sent parfois comme une grosse angoisse qui s’exprime soudainement notamment lorsqu’il se courbe en marchant .

Il est reparti avec une belle photo de lui imprimé sur papier qu’il va pouvoir accrocher dans sa chambre. Il y porte le pull tricoté par Françoise.

Et nous sommes restés avec nos réflexions sur le sens de la vie et ce genre d’handicap, avec sa place dans la famille et la société.

mercredi, avril 05, 2006

Catus, pot, potins


Petits potins sur le Catus politique et culturel

4 Avril, 18 heures, une quarantaine de personnes dans la Salle Lagaspie, Office de Tourisme de Catus pour inaugurer une expo de peintures sur le théme de “la Vallée du Vert”. Je suis invité.

Vin blanc, jus de fruits, petits fours, discours, personnalités, le maire de Catus et président de la Communauté de Communes, le bureau de l’Association de Sauvegarde de la vallée du Vert.

37 oeuvres de bonne tenue: l’association est encadrée par trois peintres professionnels; je connais l’un d’eux, de nationalité anglaise, qui habite St Denis Catus.

Aquarelles, peintures à l’huile, acrylique, pastel et même deux photos. Tout l’ensemble évoque irrésistiblement Henri Martin, le peintre du début 20° qui a donné son nom au Musée de Cahors ; il avait son atelier à Labastide-du Vert et a représenté sa petite patrie de façon fort agréable.

Je suis présenté à un certain Monsieur Jacob (Serge), peintre exposant à barbe blanche, certes mais un peu plus clairsemée.

Le discours du président de l’association est prononcé en français, puis en anglais. Pas en occitan, ce qui montre bien la prééminence du français, puisque l’anglais est en quelque sorte une sorte de créole du français depuis Guillaume le Conquérant.

Le maire (depuis 23 ans ) de Catus s’est excusé : il comprend l’anglais (rappelons que Tony Blair, il y a quelques années venait nourrir sa petite famille en vacances chez un célébre cuisinier chinois, auteur d’émissions de cuisine à la BBC et habitant Catus); mais comme tous les maires de France, il ne parle pas la langue de la perfide Albion. Ce qui ne l’empéche pas d’avoir des administrés anglais. Heureusement, ceux ci parlent français.

En filigrane : il y a un projet immobilier sur le Lac Vert, un peu en sommeil en ce moment et initié par le maire ; l’association a été créée pour sauvegarder les paysages de la vallée et pour s’opposer au projet; çà s’est un peu bagarré dans les journaux locaux, il y a quelque temps. Et mine de rien, tout çà filtrait à demi mots, à fleurets mouchetés, dans les discours. Et puis on s’est dirigé vers le buffet. J’ai savouré la situation: preuve que dans la France d’en bas, on peut tout de même se trouver ensemble au même moment autour d’une table qui à l’évidence n’avait rien d’une table de négociation.

A propos du CPE, je propose donc concrétement qu’avant de discuter, les parlementaires de l’UMP et les syndicalistes jeunes ou vieux enfin réunis s’attablent et ouvrent quelques bonnes bouteilles avec du pain de campagne et du saucisson; çà calmera en plus le petit peuple des vignerons.

lundi, avril 03, 2006

Cognassier du Japon



La haie est enfin fleurie.

Les boutons floraux étaient présents depuis l’automne. D’habitude on a le droit à quelques fleurs qui se renouvellent tout l’hiver.

Rien de tout cela cette année. Tout est sorti en trois jours.

Petite remarque: la haie n’a pas été taillée cette année, sauf sur la route pour éviter les chocs des branches sur les voitures. D’où de longues branches de vieux bois sur lequel se forment les fleurs.

dimanche, avril 02, 2006

Passé simple

Deuxiéme envoi par Marie Claire de scans de lettres de mon père à ma mère.

Deux périodes d’envoi :

la première série, la plus importante, sans date se situe au printemps 1940, mon père vient d’être mobilisé et affecté comme cavalier (sans cheval) à St Germain en Laye au Quartier Gramont: description des activités militaires (les classes) dans une ambiance un peu surréaliste;les Allemands vont envahir la Belgique et le Nord de la France, et il semble vivre encore comme si la guerre n’existait pas.

la deuxiéme série, moins nombreuse, a été écrite à l’été 1946 ou 47 (à préciser); ma mère, les 3 enfants et Mémé sont à la campagne chez Alice et mon père est resté à Calais au travail (15 jours de congés payés à l’époque) A Calais, il est difficile de faire passer des vacances à 3 jeunes enfants dans un si petit logement (premier étage de la maison de la rue des Fleurs). Il y a encore des restrictions alimentaires dans la France libérée.

Dans les deux séries, mon père décrit ses états d’âme : il est séparé de ses enfants et de son épouse. Il aspire à un bonheur simple.

Parmi les documents joints : le courrier postal en France en 1940: carte postale avec texte imprimé et signatures obligatoire, sinon on est censuré.



Ce document peut être utilisé librement en classe ......