vendredi, mars 31, 2006

Photo de chasse





Et voici le corps de chasse promis l’autre jour.

Autre titre:

la trombe de chasse.

Pardon.

jeudi, mars 30, 2006

Septante

Septante années aujourdhui.

La journée a commencé tôt: 6 heures du matin, comme il y a soixante dix ans.

Cachets- café, comme chaque jour.

Lecture du “Monde” reçu la veille.

A 7 heures, France Culture. De 7 heures à 9 heures, les différents rendez vous avec les voix connues des collaborateurs des “ Matins”. Le ton est grave, actualité française oblige. Météo, on annonce la pluie.

Vaisselle de la veille.

Toilette.

Ce sera , comme les précédentes, en ce moment en particulier, une journée de méditation et d’échanges avec Annick.

Les sujets ne manquent pas, liés d’abord à notre passé, au présent et à l’avenir des enfants et petits enfants.

L’école, les études, le travail.
La santé de tous.

Ensuite les regards obligés sur ce qui nous entoure: problémes de la vie à la campagne, liaisons avec la ville, le pays, le monde. Des informations de partout, presque en temps réél; il suffit de se connecter et de puiser , radio, satellite, téléphone.
Tout ce qui ne va pas bien est mentionné. Mais qu’il est difficile parfois de se repèrer dans ce flot continu de nouvelles.

Activités de retraité: courrier, courses, rangement (!), jardin.

Passage du facteur avant midi. Préparation du repas.Gâteau. Asti. Nouvelles à la télé.

Pas le temps de s’ennuyer pour nous deux.

Et ce nouveau printemps qui démarre en force au Brugas.


mardi, mars 28, 2006

Nouvelles minuscules





Un petit cobaye de plus à nourrir: il a du naître ce dernier Lundi dans la matinée, et tout de suite il bouffe et il trottine.





Le mimosa est enfin fleuri. Plus d’un mois de retard, comme le cognassier du Japon.



Première couleuvre à collier vue hier au jardin: elle est sortie d’un terrier de rongeur, près de ma main, au moment où j’enlevais de l’herbe. C’est de l’anti-limace biologique gratuit, donc aucune agressivité entre nous.

jeudi, mars 23, 2006

La vie est belle

Cet après midi, Avignon a comme un coup de jeune; soleil printanier, j’ai laissé la parka à la maison.

Beaucoup de monde dans les rues, surtout des étudiants et des lycéens après la manif de début d’après midi.






Forces de l’ordre invisibles, sauf la police municipale.



Maxi livres vend maintenant des DVD à prix sympa: alors continuons notre exploration de ces comédies américaines, au temps où les gamins fraternisaient avec les soldats américains et où j’avais découvert le chewing-gum.


Avignon news: mardi et mercredi

Mardi, j’ai eu le droit une interview: une jeune stagiaire de La Provence me demande mon opinion sur les expositions , n’importe lesquelles, peinture ..etc.. et la permission de me photographier . Je dois avoir une tête à çà, c’est régulier maintenant je suis interrogé dans la rue à chaque séjour, et souvent photographié. Cette stagiaire a l’âge de Clara :je lui fais donc un petit discours sur les expositions du musée Requien et pour lui montrer que je ne suis pas l’étroit spécialiste que je pourrai paraître, je lui parle du Petit Palais que j’ai souvent visité les jours où l’entrée était gratuite. Et prenant la direction des opérations, je lui demande me photographier devant le buste imberbe en bronze bien lisse du camarade Requien proche du lieu de la rencontre, dans le jardin à côté de l’office de tourisme.

Et puis tournée habituelle: FNAC, livres d’occasion, DVD, CD. Une chance dans ce domaine, le coffret de la musique sublime de Monte verdi “Vespro della beata Vergine” sous le direction de Gabriel Garrido: de la musique religieuse traitée comme un opéra. Annick a reconnu la beauté de l’oeuvre. Je l’avais découverte dans les années 1980 à France Musique,présentée par le responsable d’alors de la médiathèque de Limoges.

Je crois que le Magnificat à 6 voix , terminant l’oeuvre et qui dure un quart d’heure avec des effets d’échos sera parfait pour mes funérailles.








Mercredi à 8 heures c’est un peu embrumé sur le Rhône encanardé, lorsque je vais chercher Nathanael pour qu’il passe la journée avec nous; conversation, réponses aux questions, un peu de morale, on arpente la vieille ville en discutant, on entre à Maxi livres, on feuillette; c’est l’Eau Vive ensuite où l’on trouve “Pressé, pressée” de Bernard Friot, où je parcours “le livre du Caca” et les anthologies de Poésie pour les jeunes, ainsi que “A l’aise dans mes baskets” (ed. Actes sud jeunes) (non ce n’est pas de la prose villepinesque); passage furtif dans un magasin proche que Nathanael aime bien, qui vend des jeux vidéos d’occasion, l’occasion de mettre au parfum le grand père; on termine selon la tradition par les Halles, explication de vocabulaire commercial, les différences entre boucherie, charcuterie, rôtisserie, et triperie; on visionne les différentes variétés de banane; leçon de zoologie chez le poissonnier, l’oeil du calmar, la différence de forme entre poisson de milieu rocheux, tout hérissé, et poisson plat de fond sableux...

J’adore ces contacts entre générations...

mercredi, mars 22, 2006

Allons à la chasse


et faisons des économies d’eau à St Lazare..

C’est bon pour la planète....


Mais ATTENTION... qui va à la chasse perd sa place

mardi, mars 21, 2006

Vivre au mieux..

Isabelle vient de nous raconter ce qu’elle vient de vivre en direct depuis le décés de la maman de Serge.
Et elle éprouve le besoin de communiquer à tous ses impressions et son expérience. Merci à elle d’avoir posé ce témoignage et pour les réflexions qu’il va provoquer inévitablement dans les trois générations de la famille. C’est un sujet qui est rarement abordé aussi directement dans une famille à notre époque. Je m’en félicite.

Je réalise qu’à 36 ans Isabelle vient de vivre ce que j’avais vécu bien plus tôt aux alentours de 18 à 23 ans ,avec la mort de ma grand mère paternelle, de mon père, de ma tante Suzanne. Si je n’ai pas vu la mise en bière de ma grand mère, ni celle de mon père, j’ai bien assisté à tous les détails que cite Isabelle avec ma tante Suzanne la soeur de mon père. Ma grand mère et ma tante sont mortes chez elles au milieu des leurs.

Mon père atteint d’une hémorragie cérébrale peu après la mi mai 1958 est resté deux semaines dans le coma à l’hôpital de St André près de Lille où il est mort le 1er Juin.

Cette fin dramatique et brutale a marqué le passage à l’état adulte d’un jeune homme jusqu’alors assez insouciant. Elle a marqué profondément la santé mentale de ma mère qui ne s’en est jamais remise. Leur souvenir est profondément présent en moi, aidé par des photos que vous avez pu voir. Si je suis ce que je suis actuellement, c’est en partie grâce à eux.

Le débat sur mon devenir terrestre après ma mort, crémation ou enterrement m’indiffère. Pour tout dire brutalement je m’en fous...Il faut faire simple et pas cher.. Au mieux quoi..

Coté organisation, pour le moment nous avons fait une donation au dernier vivant devant le notaire. Je vous rappelle qu’il y a cinq enfants dans la famille.

Nous avons accumulé au cours de notre existence un certain nombre d’objets et souvenirs, apparemment mal gérés en forme de bazars actuellement, mais qui fait aussi , ne l’oublions pas, la joie d’un certain nombre de personnes et notre joie aussi. Nous sommes encore vivants et si nous nous rendons bien compte que nous n’emporterons rien avec nous, je rappelle que nous avons un style de vie où nous avons besoin pour notre moral d’un entourage riche en objets, pas forcément de luxe , et qui n’ont souvent de la valeur qu’à nos yeux. Si un tri ou une gestion plus rigoureux sont nécessaires, nous n’excluons pas aussi les valeurs sentimentales et le bien être que procure un environnement familier.
Je comprends fort bien que pour des enfants, la mort des parents peut être parfois synonyme d’un surcroit de travail. Néammoins, il faut qu’ils acceptent l’imprévu de la vie qui existera toujours; personnellement, j’aime bien m’organiser, mais en me laissant toujours une marge de manoeuvre large, tout consultant l'entourage.

Ce qui veut dire que tant que je ne suis pas mort, j’organiserai ma vie comme je l’entends. Et je crois très fort qu’Annick pense la même chose. En prenant toujours l’avis de tous, bien sûr.

dimanche, mars 19, 2006

Après les manifs.

Pour remercier des belles photos envoyées par les marcheurs grenoblois, et soutenir le moral des troupes, je vous livre quelques perles ramassées çà et là et dans ma bibliothèque.

A vous de choisir.

Talleyrand: “La politique, ce n’est qu’une certaine façon d’agiter le peuple avant de s’en servir “

Henri Queuille (4° république)a dit: “La politique, ce n’est pas de résoudre des problèmes, c’est de faire taire ceux qui les posent”

André Siegfried: “En politique, seuls savent s’arréter ceux qui ne seraient pas partis”

Entendu récemment dans une émission de télé: la droite dit “Villepin, c’est Juppé avec des cheveux “. Je reprends donc la forte parole d’André Santini, député RPR à l’époque à propos du gouvernement Juppé en 1997 “ Le gouvernement va droit dans le mur et, en plus, il klaxonne”.

samedi, mars 18, 2006

Intimités

Hier après midi dans le jardin, un bon vent d’autan qui nous ramène tous les bruits du Sud, les passages de trains, les coups de fusil sur les corneilles, les moteurs de tronçonneuses.

Annick est courbée sur le sol, tête tournée vers le Nord, au milieu du jardin: elle désherbe avec application, concentrée.

Je plante un rosier plus bas :bruits de crocs, râteau etc....

Soudain au loin, les braiments familier d'un âne , vers Nuzejouls..

Annick, sans se retourner me crie:

“ Qu’est ce que tu chantes ?






Dessin extrait d'une récente check list du Monde

vendredi, mars 17, 2006

Mélanges

La commission d’ Outreau, c’est fini pour cette semaine: et la semaine prochaine, je ne pourrai pas suivre ses travaux; mercredi, on a eu droit encore aux témoignages de la presse nationale, télévision nationale et le Monde; hier jeudi les syndicats de magistrats. Ceux ci avaient organisé Mardi une journée porte ouvertes dans les tribunaux pour montrer le fonctionnement de la justice. Les syndicats ont été fidèles à l’image que je m’en faisais, le syndicat le plus à droite aux effectifs les plus importants, l’Union Syndicale des Magistrats, un autre plutôt de gauche, le Syndicat de la Magistrature; le premier insistant beaucoup sur les conditions de travail et les problémes de moyens insuffisants, le deuxième attaché plutôt à des réformes structurelles. Tout cela doit être débattu en détail la semaine prochaine en table ronde.

Il parait que les Français ont une méconnaissance “abyssale” du fonctionnement de la justice et il serait nécessaire parait-il de leur donner une initiation dès le collège. La discussion a porté en particulier sur un développement éventuel de l’échevinage: l’échevinage dans la justice , c’est introduire des citoyens à côté des magistrats professionnels comme on fait déjà dans les cours d’assises avec les jurés. Attendons les échevins...Autre développement possible , la prise en compte d’une opinion dissidente dans un jugement...

Sinon des chiffres: 137 réformes du code de procédure pénale en 30 ans...10.000 textes permettant des sanctions, un logiciel développé par des avocats et permettant de repèrer 2600 cas de nullité dans les procédures, sans compter le rappel du peu glorieux classement de la France, 23° sur les 25 pays européens pour les sommes consacrées à la justice..

Donc des changements en perspective s’il y a une vraie volonté politique...On peut en douter, fin de règne oblige.

Hier j’ai eu l’occasion d’écouter le matin sur France Culture François Bégaudeau chanté par cette semaine par Télérama pour son roman “Entre les murs”, chronique de classe s’appuyant sur la vie et l’énergie des adolescents à côté d’une salle des profs conventionnelle et banale comme j’en ai connue. J’avais eu l’occasion de le voir présenter son livre au Bateau-livre sur FR5 et j’avais reconnu une certaine manière plaisante de vivre son métier de façon gratifiante malgré les difficultés réelles.

Contraste le soir: dans le grand bazar bruyant d’Arlette Chabot “A vous de juger”, j’ai vu sévir l’auteur du best seller “la Fabrique du Crétin” : pas un sourire, moustache d’officier prussien d’avant 1870, diction assurée de celui qui pense qu’il a toujours raison ... apostrophant d’un” jeune homme” le médiatique jeune président de l’ Unef , et tireur d’élite flinguant les auteurs de fautes d’orthographe.
J’ai retrouvé l’adjudant de mon service millitaire nous criant lors des exercices de tir à balles réélles “planquez vos miches”.Ce style de petit chef est encore fort répandu.Quand il se met à écrire, il a un certain succès: les éditeurs ont besoin de vivre et les poètes ne nourrissent pas le commerce.
Cet homme apparemment a arrété le temps pour se faire plaisir: il vit avant 1968; je le vois bien dans une classe faisant mettre les élèves punis à genoux sur une règle à bords tranchants...Bons souvenirs de classe rappelés par les septuagénaires organisant une expo sur l’école de leur village, évoqués dans la Dépêche du Lot cette semaine..

Moi je me souviens seulement des doigts des fautifs alignés sur le bord du bureau du maître de l’école de Long dans la Somme en 1942. C’était le bon temps.
Ca bombardait le soir. C’était la guerre, mais la discipline régnait dans les classes où le crucifix avait été raccroché.

mercredi, mars 15, 2006

Journalistes et députés

Ce Mardi après midi 14 Mars, reprise des travaux de la Commission dite d’Outreau: pour cause de nécessité jardinière, je n’ai pas vu l’essentiel de l’audition du procureur général de Douai. Dommage, pour une fois qu’un magistrat reconnaissait s’être trompé.

Par contre, je n’ai pas été déçu par les témoignages des journalistes qui suivaient. Certaines interventions gagneraient à être utilisées dans les établissements d’enseignement, tant ces gens, habitués à communiquer nous ont bien expliqué leur façon de travailler, dans des situations variées: l’urgence d’abord, où ils ont très peu de temps et où il faut recueillir l’information, la trier et l’utiliser.

Premier exemple: le journaliste reporter d’images (J.R.I.) de la locale de Boulogne (FR3) a bien expliqué qu’au début quand l’information sort, il faut fabriquer des images; il explique alors où il va , ce qu’il filme; il explique aussi le rôle de la concurrence quand elle existe, et pourquoi tout le monde fait les mêmes images au moment où elles se présentent. Il explique également très bien ce qu’il ne filme pas volontairement: ainsi la plaque de l’huissier mis en examen est filmée de loin , sans montrer la maison, ni indiquer la ville, pour éviter d’éventuelles représailles effectuées par des abrutis ( la maison des assassins dans une affaire locale précédente avait été incendiée): impact des images vues à la télévision.

On a l’air de disposer de plus de temps pour fabriquer un reportage destiné à un magazine télévisé; pas toujours quand même lorsqu’il faut convaincre d’éventuels témoins à s’exprimer devant la caméra ; ce n’est donc pas facile de mener une contre enquête lorsqu’on doute des informations transmises ou reçues. Les témoignages du journaliste français nommé pour suivre l’affaire pendant 3 mois, et celui du journaliste de la RTBF télévision belge sont édifiants à ce sujet. Et que se passe t’il lorsque les témoins parlent une langue flamande avec un accent si inhabituel qu’il faut un interprète particulier à celui qui comprend le flamand. L’affaire d’Outreau a eu en effet un épisode belge.

Brefs les journalistes de la presse télévisée ont bien conscience des difficultés et des limites de l’exercice et expriment des regrets pour certains dérapages (prises de vue des mis en examen avec menottes, visages non floutés par exemple, commentaires sans conditionnel, trop affirmatif.)

En soirée on passe à la presse écrite nationale: journalistes ayant écrit des articles au moment où l’affaire prenait un tour particulier: la fausse nouvelle fabriquée par un acquitté d’un meurtre de petite fille et les fouilles infructueuses qui suivirent. La correspondante dans le Nord Pas de Calais de Libération raconte ainsi la genèse des 3 ou 4 articles qu’elle écrit à ce sujet, et le malaise profond qui suit cette écriture; elle ne veut plus couvrir cette affaire; plus apaisée elle écrira plus tard un long article sur la vie à Outreau.
Etre journaliste ce n’est pas toujours évident.

Le relais est pris par ceux qui ont suivi les procès, et c’est vraiment très très très passionnant. Le chroniqueur judiciaire du Figaro, et Florence Aubenas de Libe sont des plumes importantes et ne se laisseront pas intimider par les interventions pénibles d’un certain député ancien magistrat moralisateur, spécialiste du rappel à la loi On apprendra ainsi que Florence Aubenas a eu le temps de lire et de consulter la totalité du dossier avant le premier procès ( ce qui est interdit , normalement: mais dans notre France où beaucoup de textes législatifs sont contournés, y compris par ceux qui les fabriquent, quoi d’exceptionnel ?); exemples à l’appui, elle analyse le mécanisme du déroulement des procès verbaux d’interrogatoire et démontre ainsi que le juge, en toute bonne foi, et sans s’en rendre compte alimentait les mensonges qui ont conduit à la mise en examen de gens. J’ai retrouvé tous les mécanismes utilisés en pédagogie dans la méthode maïeutique, où le pédagogue mène le dialogue et par le jeu des questions fait dire aux bons élèves ce qu’il a envie qu’il dise... La principale condamnée , Madame Badaoui utilisait astucieusement les situations provoquées involontairement par le juge. Fascinant...
Le journaliste du Figaro est une personnalité: sous des dehors un peu froids au départ, c’est un conteur hors pair, et il sait émailler son récit de petites réflexions personnelles pleines d’humour. Par petites touches, il semble démontrer que la justice avait senti avant le procès que le dossier d’accusation ne tenait pas et que les magistrats faisaient bloc pour éviter le désastre: description inénarrable des détails de l’arrivée du juge Burgaud pour déposer au procès de St Omer, avec protection rapprochée, CRS, etc... et coachée par une magistrate , bras droit du procureur général Yves Bot pour éviter les dérapages. Il contredit formellement la déposition sous serment de ce dernier la semaine dernière sa conférence de presse, avant les délibérations de la cour d’appel,au deuxième procès, a bien été organisée et non improvisée. Il donne des détails sur cette organisation et s’en amuse. Certains députés vont réagir alors vivement sur l’attitude du procureur.

La presse écrite ne veut manifester aucun regret, et elle le dit. Elle a fait son travail normalement, et on ne peut que la suivre sur ce terrain. C’est à la justice et à elle seule de faire son travail. Et à nos reprèsentants d’organiser au mieux le bon fonctionnement de ce pouvoir judiciaire en liaison harmonieuse avec la presse.

lundi, mars 13, 2006

Jardinage

Un texte pour les enseignants de la famille qui n’ont pas eu trop de temps en ce moment :

L’EDUCATION DES PLANTES

C’est lorsque vous êtes à la tête d’une société végétale formée d’un certain nombre de populations et de communautés d’espèces dans votre jardin que des problèmes commencent à arriver.

Ils sont souvent liés à la nature des espèces.

Certaines plantes couvre sol s’étalent et prennent par exemple très rapidement beaucoup d’espace en éliminant toute forme de vie végétale

Des problèmes peuvent provenir de la croissance trop rapide de certains végétaux par rapport à d’autres: certaines espèces plus délicates se voient priver de la lumière nécessaire et s’étiolent.

Une même espèce peut même se créer ses propres ennuis; ainsi une plante qui a dispersé beaucoup de graines sur une petite surface va germer très serré : résultats un certain nombre d’individus à croissance plus rapide vont empêcher le bon développement de la totalité des individus. On a donc dans un même espace des plantes en pleine forme et des individus rabougris. Ceux qui ont réussi ont confisqué la plus grande partie des éléments minéraux nécessaires à la bonne nutrition des autres.
ainsi se crée une population

On pourrait multiplier les exemples de problèmes de gestion végétale.

Mais comment repérer très tôt les plantes à problèmes, celles qui vont voler de l’espace, de la nourriture ou de la lumière aux autres, les plantes qui vont devenir délinquantes en quelque sorte ?

Il faut bien sûr toujours étudier avec précision les caractères de chaque espèce de plante, en particulier les caractères qui peuvent générer des vices par exemple, cette espèce d’Achillée que j’ai introduite sans bien la connaître , et qui en hiver, de façon doucereuse génère sous la surface du sol des petits rhizomes fragiles et bien cachés qui vont dès le printemps lui conférer un pouvoir redoutable d’expansion. Où la déplacer? Peut être la renvoyer à l’extérieur ?

A chaque fois le remède réside dans le tri: quand on gère des plantes, il faut trier, et trier de façon précoce, la plus précoce possible; détruire par tous les moyens les mauvaises herbes par exemple, éliminer les plantes à problèmes ou les transplanter dans un coin du jardin où elles deviennent inoffensives , tailler très tôt, voire même rabattre au niveau du sol les plantes qui vont devenir étouffantes, borner le territoire des plantes couvre sol avec des barrières infranchissables; éliminer les plantes souffreteuses pour donner tout l’espace , toute la nourriture et toute la lumière à ceux qui les ont déjà en abondance; ainsi les bons jardiniers ont compris très tôt les vertus du sarclage.

Bref, depuis l’invention de l’agriculture , l’espèce humaine a saisi les avantages de la connaissance préalable et du tri qui suit dans la gestion des plantes; elle en a conclu que cette méthode pouvait s’appliquer à d’autres domaines; ainsi le nettoyage ethnique est une méthode de jardinage des populations.

Parfois ce jardinage sociétal intervient de façon inattendue et plus douce : certains médecins , certains élus repèrent et montrent du doigt de jeunes baliveaux humains qui ne poussent pas droits, certains sauvageons issus de mauvaises graines, des récoltes républicaines qui ne sont pas aux normes, de belles croissances économiques qui sont gênées par la présence à leur côté d’un trop grand nombre d’individus misérables ou mal développés.

Allons ! Pas de panique !
Consommez sans crainte!
De bonnes âmes veillent sur nous !

Un rapport intitulé “ troubles des conduites chez l’enfant et l’adolescent “ réalisé par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) est sorti l’année dernière.
Il se propose de dépister les troubles du comportement chez les enfants en bas-âge, dès la crèche et l’école maternelle.

Cela intéresse beaucoup les apprentis jardiniers qui nous dirigent: les orientations ont été reprises par Mr Benisti , député de la majorité , transmises au ministre de l’intérieur et placées dans l’avant projet de loi sur la prévention de la délinquance.

Une de fois de plus dans l’histoire, le savoir médical (?) apporte une caution que Mr Benisti, vu à la télévision , qualifie de scientifique (je croyais que la médecine était un art !). Heureusement ce texte fait débat dans la profession et une pétition a , parait- il, été lancée.

Au fait, je me pose une question :y a t’il, dès la crèche, des signes avant-coureurs de prédisposition à la délinquance financière ?

jeudi, mars 09, 2006

Outreau (suite)

J’ai encore passé quelques heures devant mon petit écran: parfois avec le plateau repas, les débordements d’horaires étant fréquents.

Au fur et à mesure de l’audition de magistrats éminents et respectables, qui parlent en dehors d’un décor solennel, sans le théâtre habituel de la justice où les robes noires ou rouges jouent un rôle essentiel, je continue donc à me bâtir une culture juridique en m’initiant progressivement au fonctionnement de la machine judiciaire.

On s’aperçoit d’ailleurs parfois que ces personnages ne semblent pas toujours se rendre compte qu’une batterie de caméras est là pour enregistrer leur moindre sourire ou froncement de sourcil, bref qu’on peut souvent analyser leurs réactions à une question avant même d’entendre la réponse: ainsi le visage sévère d’Yves Bot, procureur général à Paris qui s'éclaire franchement lorsqu’Elisabeth Guigou, ancienne garde des sceaux, lui demande d’une voix neutre son opinion sur divers aspects de la réforme qu’elle avait initiée. Petite scène amusante qui demanderait à être décodée.

Néanmoins les auditions des magistrats restent souvent très techniques et on a du mal à les suivre, notamment dans les dédales des procédures. Heureusement qu’une bonne proportion de députés peut soutenir de genre de discussion. Après tout ce sont eux qui proposeront les réformes.

Aussi j’étais plus à l’aise ce matin lors de l’audition des journalistes de la Voix du Nord, le rédacteur en chef, un grand reporter ( déjà entendu dans une émission d’Arrêt sur Images) et le journaliste de la locale de Boulogne. D’autant plus que j’ai été lecteur de la Voix du Nord de nombreuses années et ce, depuis ma tendre enfance.

Après avoir battu sa coulpe sur des articles mettant en cause les acquittés, le patron des journalistes du titre a tout de même évoqué des problèmes réels de gestion de la rumeur dans une ville de la taille de Boulogne; si on met en cause un huissier de justice ou un taxi sans dire son nom, tous les représentants des professions citées se sentent à tort ou a raison concernés. Comment faire alors ? Surtout lorsque la Voix du Nord dispose d’un monopole d’information dans la région ?

Le commissaire de la SRPJ de Lille est entendu ensuite, en seconde audition. Jeune, probablement de l’âge du juge Burgaud, la ressemblance de son image à la télévision avec celle du magistrat est frappante; même attitude, même silhouette; seuls la diction assurée et le contenu structuré de la déposition sont bien différents,et cela entraîne des compliments de la part de certains députés, impressionnés par sa déposition. A ce niveau là les péripéties éventuelles de la garde à vue des gens suspectés signalées par les acquittés sont vite balayées avec le sourire. La garde à vue, c’est quelque chose de très encadré dit-il; de toute façon, la garde à vue , ce n’est pas “la causerie au coin du feu”; malgré tout,parait il un “lien” peut se former entre un enquêteur et un suspect... On demande à croire.

mercredi, mars 08, 2006

Quand l’Etat s’invite dans la boite aux lettres du Brugas




Le 21 Février 2006, vers 8 heures du matin , ce pauvre Bouvreuil femelle a voulu entrer dans la véranda alors que la porte en verre était fermée. Comportement anormal, n’est ce pas ?







Peut être avait il eu peur de croiser les virus de la peste aviaire ? Le comportement serait alors tout à fait normal.


I have no definite opinion on this.



Au fait, savez vous que le Lot est en train en ce moment de se transformer en terre d’expérimentation: on doit y réformer en douceur l’administration départementale de l’Etat à partir de Janvier 2007.


Enfin, la citation du jour: l’amour, c’est comme la grippe çà s’attrape dans la rue et çà se termine au lit. .

dimanche, mars 05, 2006

Printemps des poètes

Pour Aurore, Heloïse et Nathanaël, et les autres, voici des photos du monument de Clément Marot, né en 1496 à Cahors :



et ce petit poème écrit par lui et gravé sur le monument

Au lieu que je décla(i)re,
Le fleuve Lot coule son eau peu claire,
Qui maint rocher, traverse et environne,
Pour s’aller joindre au droit fil de Garonne,
A bref parler, c’est Cahors en Quercy





Clément Marot a été un moment protégé par François 1er.
Il est mort à Turin en 1544.


Cherchez l’image du Pont Valentré sur les photos.

samedi, mars 04, 2006

Ukulele



Guitare hawaïenne nous dit le petit Larousse.

Nous l’avons découverte jeudi soir dans les mains de Marylin Monroe, sur Arte qui programmait le film de Billy Wilder “Certains l’aiment chaud”, sorti en 1959, c’est à dire l’année de notre mariage.

C’est probablement surprenant, mais à notre âge nous sommes en train de découvrir peu à peu les films où joue Marylin Monroe, en partant du DVD acheté il y a peu de temps “Comment épouser un millionnaire”(1953) . Comédie américaine à l’ancienne dans les deux cas, nous nous sommes franchement amusés cette fois ci devant les aventures picaresques de deux musiciens fauchés, poursuivis par des truands, et atterrissant déguisés dans l’ orchestre féminin dont la vedette Sugar se trouve être Marylin. Cela pourrait glisser vers le bébête et le vulgaire... Mais non, c’est délicieux, on éprouve beaucoup de sympathie pour la chanteuse, on s’esclaffe en suivant les cavalcades, les fuites et déguisements de Joe (Tony Curtis) et de Jerry (Jack Lemmon), on rigole devant la tête du milliardaire qui courtise Jerry, le tout sur une musique rythmée qui rendait alors la civilisation américaine fort sympathique. Marylin embrassant Joe pour ranimer ses ardeurs soit disant refroidies nous a fait oublier pour un soir toutes les querelles et horreurs actuelles: après tout, n’est ce pas ce que nous demandions au cinoche des années cinquante, après la guerre ?

mercredi, mars 01, 2006

Drole de canard dans l'Isère


Lu sur un forum de discussion naturaliste cet extrait d'un article paru dans le "Terre Dauphinoise" de cette semaine, le journal hebdomadaire de la FDSEA de l'Isère.

Dans la rubrique "Point de vue", signé de Serge Berra intitulé "Réguler la nature, par nature libérale !" , l'article apporte un effet un point de vue sur la grippe aviaire :

"...oui la nature est mondialiste... la nature livrée à elle même, c'est la loi du plus fort, c'est la loi de jungle. Une loi injuste, cruelle et dangereuse. La grippe aviaire à laquelle nous devons aujourd'hui faire face, montre que l'homme par ses connaissances scientifiques, par ses activités agricoles et par la présence quotidienne sur l'ensemble du territoire des agriculteurs et des chasseurs, permet de réduire les excès d'une nature que certains voudraient livrer à une sorte de libéralisme naturaliste sans borne. L'homme a le devoir de contenir les dérives d'un libéralisme économique, social et naturaliste qui menace son avenir et son progrès. Jamais nous ne dirons assez que l'excès en tout est décidément un grand défaut"

Derechef, j’imprime ce grand texte, et vite fait, je glisse le papier à l’intérieur du livre du regretté François Terrasson “ La peur de la nature “ (Éditions Sang de la Terre).
A moins que je le transpose dans la Turquie du 12° siècle et que je l’ajoute aux “Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja” (Pocket n° 2598).